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ARCHIVES
DES IMPRESSIONS
MÉLANCOLIQUES
Yves Carreau


La Cage de l’Ombre Forte
publie le catalogue de l’exposition

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MÉLANCOLIQUES
Fragments d’une collection

YVES CARREAU

présentée par la grange du Boissieu
du 29 septembre au 28 octobre 2018
les samedis et dimanches
de 14h à 19h.

Vernissage de l’exposition
et présentation de l’ouvrage
le samedi 29 septembre à 15h

Tout au long de sa vie, Yves Carreau s’est passionné pour l’image sous toutes ses formes : du signe abstrait à la figuration, du noir et blanc à la couleur, de la miniature au grand format, de la pièce unique aux multiples.

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CLIQUEZ SUR LA PREMIÈRE IMAGE DU PANNEAU AFIN D’ENGAGER LE DIAPORAMA.
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Sélection de pages du catalogue reproduisant les œuvres exposées :
Linogravures, sérigraphies, xylogravures, dessins.

Contact : la grange du Boissieu
www.lagrangeduboissieu.fr
Alexandre Baumgartner (06 80 32 29 44)
Place Denis de Boissieu, Le Boissieu, 38530 La Buissière

Extrait

Minutes d’un testament

Edouardo Arroyo, éditions Bernard Grasset, 2010
Traduit de l’espagnol par Fabienne Di Rocco. P. 356

« La peinture est une pratique solitaire, et comme toutes les pratiques solitaires elle a besoin de la référence à l’Autre. Au moment où la confrontation a lieu, on est seul responsable, on doit tout endosser, on ne peut rejeter la faute sur l’autre. Tout dépend de soi, mais en même temps l’adversaire est nécessaire, parce que sans lui, l’enjeu disparaît. Dans cette pratique solitaire, l’adversaire est le tableau, l’ami-ennemi habile à prendre et à donner. Quand j’étais très jeune nous vivions entre peintres et le soir nous nous racontions les tableaux que nous voulions peindre. Ces tableaux nous ne les commencions même pas parce qu’ils existaient déjà grâce aux mots. Le désir dont on parle trop finit par nous échapper. Les tableaux racontés ne deviennent jamais des tableaux peints, ce sont des tableaux fantômes.
(...)
Les choix sentimentaux m’ont amené à ne pas fréquenter une école des beaux-arts mais au contraire à me former avec d’autres artistes et à établir avec eux des liens durables ; voilà pourquoi je ne peux m’expliquer l’histoire de l’art qu’à travers le va-et-vient des relations, le hasard des rencontres. Ce sont elles qui permettent de matérialiser les idées, qui les amènent à se transformer en peinture, qui nous conduisent inévitablement à ce que le tableau se fasse. Par bonheur, j’ai gardé tous mes amis de cette époque lointaine. Si la compagnie de mes pairs me stimule toujours, la solitude de l’atelier me donne de la force et du courage parce que j’ai l’intuition qu’un certain nombre de ceux que j’admire se trouvent dans la même situation.
La solitude est toujours au coin de la rue. Je suis habitué à être seul... »

Edouardo Arroyo est sans doute le « édouardo » que Marguerite Dewandel évoque souvent dans ses textes et dont elle affirme qu’un de ses personnages, en l’occurrence Maxime Darfonville, est l’ami. D’après elle, ils se croisent souvent, entre autres à Berlin et Tanger. Elle prétend que le peintre, sa peinture et ses textes ont eu une grande influence sur Maxime Darfonville.













Mano a mano, Les Sables d’Olonne, juillet 2011