Par un glissement agrégatif, révéler un « fantomatique » troisième dessin, s’inscrivant dans cet espace improbable séparant deux travaux existants, issus d’une série dont la cohérence relève de l’enchaînement temporel.
Benoît Ronbas à propos de cette utopie :
« l’activisme du repos, le projet délirant d’un cerveau sans sommeil.
Que fait le dessinateur quand il ne dessine pas ?
Comment rendre saisissable ce temps de pause dans la production visible ? Ce laps de temps qui sépare deux dessins, empli de la moisson du dernier travail, contient en germe la latence du suivant : lier la disparition et l’émergence.
Matérialiser le potentiel sans corps peut faire penser que dans cet écart se situe le cœur de la création débarrassée des contingences factuelles du faire. Donner une existence à ce passage, ne serait-ce pas là que se situe la densité optimale de l’impalpable, situation évidente de l’inaccessible… »
Benoît Ronbas, joint par téléphone entre Bâle et Venise.