La Cage de l’Ombre Forte
publie le catalogue de l’exposition
ARCHIVES
DES IMPRESSIONS
MÉLANCOLIQUES
Fragments d’une collection
YVES CARREAU
présentée par la grange du Boissieu
du 29 septembre au 28 octobre 2018
les samedis et dimanches
de 14h à 19h.
Vernissage de l’exposition
et présentation de l’ouvrage
le samedi 29 septembre à 15h
Tout au long de sa vie, Yves Carreau s’est passionné pour l’image sous toutes ses formes : du signe abstrait à la figuration, du noir et blanc à la couleur, de la miniature au grand format, de la pièce unique aux multiples.
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CLIQUEZ SUR LA PREMIÈRE IMAGE DU PANNEAU AFIN D’ENGAGER LE DIAPORAMA.
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Sélection de pages du catalogue reproduisant les œuvres exposées :
Linogravures, sérigraphies, xylogravures, dessins.
Contact : la grange du Boissieu
www.lagrangeduboissieu.fr
Alexandre Baumgartner (06 80 32 29 44)
Place Denis de Boissieu, Le Boissieu, 38530 La Buissière
EXTRAIT DE LA LETTRE ADRESSÉE PAR YVES CARREAU À BENOÎT RONBAS EN SÉJOUR À VENISE.
« Tu te souviens que je suis préoccupé en ce moment par une série d’estampes que j’appelle Reliquaires.
Comment te dire la teneur profonde, l’ambition de ce travail ?
Le dessin choisi est le filtre de la mémoire visuelle d’instants très précis mais déjà éloignés dans le temps.
Le reprendre avec la machine ordinateur, c’est le réanimer, lui insuffler un nouveau parcours.
Ceci implique de revivre un cheminement avec la curieuse sensation de s’auto-citer. Ainsi l’occasion est donnée de remonter le temps. L’ordinateur et ses capacités d’introspection se prêtent utilement à ce stratagème.
Réaffirmer un parti-pris, choisir de reconsidérer des opportunités formelles pressenties à l’époque mais non retenues.
Revisiter l’ordonnancement des choses comme on reprendrait une route oubliée avec l’illusoire assurance d’un lieu reconnu.
Il ne s’agit surtout pas de déguiser, de superposer une activité graphique sur une autre mais d’ajouter une présence à la trace initiale comme un écho ; de matérialiser deux états distants, relevant davantage du temps écoulé que de l’apparence.
Être dans un « vieillissement » mélancolique qui ramènerait à un moment oublié, à ces instants éphémères où l’odeur impromptue, évocatrice d’un lieu lointain, vous transporte en arrière.
Je sais que l’un comme l’autre nous donnons une importance prépondérante au travail souterrain de l’atelier, à la dimension du faire, une peine et un plaisir inénarrables, nécessairement solitaires et secrets.
Être tout à la fois Christophe Colomb & Ulysse ; avoir à l’esprit sa route tracée et profiter de l’errance. Ce parcours ressemble davantage au veinage du marbre plus qu’à une liaison directe.
Mon cher Benoît, je sais que tu comprends et partages toutes ces nuances ; entre la volonté et le hasard, se servir de l’un pour valoriser l’autre. »
Le 22 mars 2012.