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Portraits aléatoires et plausibles de l’auteur de « Reliquaires »


Notes en vue d’une biographie désordonnée

Jeune homme, il aimait s’asseoir à la contre-terrasse et attendre le passage d’un visage familier pour le convier à sa table.
Ainsi, se consumaient les soirées inutiles.
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Un été à Saint Énogat, il convint qu’Il n’avait jamais aimé son époque.
Sans doute est-ce pour cela qu’il adopte souvent des points de vue radicaux qui l’isolent.
Tous ses amis le qualifient d’original mais ils apprécient sa conversation et ses remarques paradoxales.
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Souvent à l’automne, la lagune lui manque mais il aime à penser qu’Eduardo l’accueillerait Rio Terrà della Mandola, si il lui demandait.
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Depuis toujours, il regarde autour de lui, partout, tout le temps ; le ciel et ses « merveilleux nuages » le distraient sans fin…
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1986
Il achète la maison de Saint-Marcouf.
Sa grande plage vide derrière la dune qui borde le jardin, l’avait séduit dès la première promenade.

Il consacra de longues journées à planter les arbres bordant le mince ruisseau qui longe la maison.
L’année dernière, deux peupliers ont été abattus après la tempête.
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Septembre 95
Il quitte la France pour vivre à Londres.
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Êtes-vous certain de ce que vous me racontez ?
Je ne sais plus, le passé est un pays lointain, répondit-il avec cette voix fatiguée dont il use quand il vous quitte.
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Marguerite Dewandel, décembre 2011 et octobre 2012

Photographie : Collection Joëlle Labiche